Le combat ordinaire de Manu Larcenet

Publié le par Aurore

Le combat ordinaire

Les quantités négligeables

Ce qui est précieux

Planter des clous




Marco est photographe et nevrosé. Pour se ressourcer, il décide de quitter la ville, et de s'installer en pleine campagne avec son chat. Petit à petit, il fait connaissance avec le monde qui l'entoure, rencontre Emilie, vétérinaire au village, et raconte son père atteint de la maladie d'Alzeimer.





Sur les traces de son passé, et de celui de son père, Marco revient sur les lieux de son enfance, parle avec les gens du chantier naval où son père a travaillé si longtemps, et redécouvre ces vies d'ouvriers si loin de lui. Une occasion de renouer avec lui-même en fixant cette époque et le chantier en photos.




Grand tournant dans la vie de notre héros. Son père vient de mourir, et sa mère se retrouve seule dans la maison familiale. Georges, le frère de Marco, est devenu papa. Les propositions de travail fleurissent. Et Emilie, sa compagne, lui pose un ultimatum, elle veut que Marco s'engage plus, elle veut un enfant...




Dans ce dernier album, nous retrouvons Marco deux ans plus tard. Il est à présent l'heureux papa d'une adorable petite fille. Encore un peu perdu dans sa nouvelle paternité, Marco a tout de même trouvé un semblant d'équilibre. Mais bientôt le chantier naval  va fermer. Bientôt les souvenirs de cette époque auront disparu. Nostalgie et volonté de retrouver ses racines sont au centre de cet album.



Le combat ordinaire c'est véritablement le combat que mène chaque homme contre une vie qui passe si vite, qui déçoit tant, et récompense parfois avec douceur. Le combat, c'est un passage hors du temps et proche de tous. Sous un graphisme d'apparence très épuré, naïf, et que l'on croirai presque trop léger, le sens accompagne la forme. Les yeux de Marco, ces deux points noirs, expriment tout, de la joie, à la peur...Aux crises d'angoisses. Et ces crises qui ponctuent le récit reflètent tout le malaise de Marco. Tout comme ces planches, façon vieille photo sépia, qui ponctuent  les albums, planches magnifiquement travaillés qui fleurent bons la nostalgie et les greniers.

Bref, une merveille que ces albums... Une émotion palpable, et bien souvent, les larmes au bord des yeux.





Le combat ordinaire de Manu Larcenet, Dargaud, 2003-2008.

Publié dans Bandes dessinées

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Y
<br /> Bonjour à vous.<br /> <br /> J'anime depuis quelques mois un classement des bds préférées des blogueurs.<br /> Nous sommes une quinzaine de chroniqueurs à noter les albums dont nous parlons. Et chaque mois, sort un classement mis à jour.<br /> <br /> Je sais que vous avez peu de chroniques bd ici, mais seriez-vous intéressé pour rejoindre cette "aventure"?<br /> <br /> Pour lire le classement de septembre: http://mesbdamoi.over-blog.com/article-36709854.html<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Je vous remercie pour la proposition mais je lis trop peu de Bd pour être vraiment "utile" à votre aventure, et puis je n'aurai certainement pas assez de temps (pour<br /> en lire plus & participer!!)<br /> <br /> <br /> <br />
C
C'est dingue, je suis fan de Larcenet, c'est mon auteur BD préféré et, depuis presque 2 ans et demi que mon blog existe, je n'ai pas encore fait de notes de lectures... !
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