Contrebande d'Enrique Serpa

"Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des romans de la rentrée littéraire!
Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l'ensemble des chroniques réalisées dans le cadre de l'opération. Pour en savoir plus c'est ici."
A La Havane, dans les années 20/30, la pêche ne rapporte plus rien, le merou se vend à peine 4 centavos, et la tension monte parmi les pêcheurs.
L'armateur de la Buena Ventura, celui que ses hommes surnomme "L'amiral", voudrait bien s'enrichir, mener la belle vie, boire jusqu'à plus soif et passer ses nuits avec les belles de Cuba. Pleutre et impressionnable, L'amiral est aussi facilement manipulable quand on sait lui parler. Requin, capitaine du bateau et pirate à ses heures, lui propose alors habilement une affaire en or: faire de la contrebande. Puisqu'aux Etats-Unis la prohibition fait rage, autant en profiter...
D'un bout à l'autre de leur aventure, on suit ces hommes et leur équipage, on rentre dans leur vie, vie de misère et de solidarité, de dignité. Le plus beau tour de force d'Enrique Serpa, c'est que jamais on ne sait où il nous emmène! Le roman est parcouru de tensions, de petites décharges électriques qui sont autant de bombes à retardements: vont-ils mener à bien leur affaire?!
Le style de Serpa est maîtrisé, ses descriptions font ressurgir des images que l'on n'avait jamais vu et pourtant, elles sont là bien vivantes: bas-fonds de La Havane, prostituées pathétiques, hommes courbés, bars glauques... Très contemporain de par son écriture et sa thématique (la pauvreté ne change pas), Contrebande qui date de 1938 n'avait jamais été publié en France, voilà qui est fait et bien fait.
D'un bout à l'autre de leur aventure, on suit ces hommes et leur équipage, on rentre dans leur vie, vie de misère et de solidarité, de dignité. Le plus beau tour de force d'Enrique Serpa, c'est que jamais on ne sait où il nous emmène! Le roman est parcouru de tensions, de petites décharges électriques qui sont autant de bombes à retardements: vont-ils mener à bien leur affaire?!
Le style de Serpa est maîtrisé, ses descriptions font ressurgir des images que l'on n'avait jamais vu et pourtant, elles sont là bien vivantes: bas-fonds de La Havane, prostituées pathétiques, hommes courbés, bars glauques... Très contemporain de par son écriture et sa thématique (la pauvreté ne change pas), Contrebande qui date de 1938 n'avait jamais été publié en France, voilà qui est fait et bien fait.
Contrebande d'Enrique Serpa, Zulma, 2009