Seul dans le noir de Paul Auster

Publié le par Aurore


Critique littéraire à la retraite, August Brill partage son temps entre ses insomnies et ses souvenirs. Il partage aussi sa maison new-yorkaise avec sa fille Miriam, blessée par son divorce, et Katya, sa petite fille, hantée par la mort d'un homme en Irak. Handicapé suite à un accident de voiture, August passe ses longues nuits à imaginer des histoires, à inventer un monde dans lequel ses inquiétudes passées et présentes n'ont pas prises. Dans ses histoires, l'Amérique n'a jamais connu le 9/11, ni la guerre en Irak... Mais les états font sécession entre eux et la guerre civile fait rage. Entre deux réves et deux chefs d'oeuvre cinématographique (Truffaut, De Sica...), chacun tente de se reconstruire, et d'apprivoiser ses fantômes et son époque.



Encore une tranche de vie silencieuse, une trêve mélancolique. Encore ce mélange indéfinissable qui fait de Paul Auster cet auteur si typiquement américain et si étrangement universel. Plus encore qu'américain, Paul Auster et son univers sont indubitablement new-yorkais. Seul dans la noir, tout comme ses précèdents ouvrages, prend pied dans la grande pomme. On croise toujours ces personnes pleins de failles et de douceurs. qui, ici, affrontela pire des douleurs: la perte des êtres qui sont chers. On retrouve encore plus cet espoir d'un monde différent, un monde où l'horreur, la bêtise humaine, et ces dérives, n'auraient pas cours. Certes, ces maux sont remplacés par d'autres, tout aussi dangereux. Pessimisme? Ou leçon d'espoir?


Seul dans le noir de Paul Auster, Actes sud, 2009
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